Au Liberia, la pression monte sur le président George Weah au lendemain de sanctions imposés par les États-Unis à l’encontre de trois de ses proches pour corruption. Les sanctions visent notamment son chef du cabinet et le procureur général du pays. Ils sont accusés « d’avoir abusé de leurs positions pour saper l’indépendance des institutions démocratiques pour des gains personnels ».
L’ambassadeur américain Michael McCarthy a exhorté lundi 15 août le chef d’État libérien à « prendre de bonnes décisions », rappelant au président George Weah sa promesse de campagne de 2017. À l’époque, l’ancien footballeur avait promis aux Libériens de réduire l’écart entre les riches et les pauvres et de faire en sorte que les fonds publics ne finissent pas dans les poches de hauts fonctionnaires.
Une enquête « rigoureuse » menée par le département du Trésor vient aujourd’hui le contredire. Selon Washington, le premier cercle du président s’est enrichi considérablement, à tel point que la corruption est devenue la question dominante des relations bilatérales.
Les personnes visées sont des personnalités bien connues au Liberia : Bill Twehay, qui dirige l’Autorité portuaire nationale, le procureur général Sayma Syrenius Cephus, dont certains l’accusent de bloquer des enquêtes sérieuses contre la corruption, mais aussi Nathaniel McGill, chef du cabinet de George Weah, considéré comme l’un de ses proches alliés. Un communiqué séparé du département du Trésor affirme que ce dernier « a reçu des pots-de-vin » dans des contrats publics.
RFI