Placés sous mandat de dépôt pour la plupart depuis avril dernier, les anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé souhaitent que leurs « dossiers soient jugés dans un délai raisonnable ».

C’est ce qu’a annoncé le Ministre de la justice et des droits de l’Homme en marge d’une visite qu’il a effectuée à la maison centrale de Conakry lundi 29 août.

Le garde des sceaux Charles Alphonse s’est entretenu avec l’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara et les anciens ministres Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Dr Ibrahima Kourouma, Oyé Guilavogui, l’ancien directeur national du fonds d’entretien routier Souleymane Traoré et d’autres. Ces derniers qui sont tous inculpés par la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, ont sollicité la programmation de leur procès dans un délai raisonnable.

« J’ai rencontré M. Amadou Damaro, Dr Kassory Fofana et cie. Ils m’ont tous exprimés un certain nombre de préoccupations au nombre desquelles nous pouvons citer entre autres le fait que leurs dossiers soient jugés dans un délai raisonnable. En retour, je les ai rassurés que le département de la justice ouvre ses portes à toute revendication qui va dans le sens de la protection de leurs droits », a indiqué l’ancien procureur général près la Cour d’Appel de Conakry.

Notre mission poursuit-il, « c’est d’assurer toutes les personnes qui sont en conflit avec la loi que leurs droits doivent être respectés et c’est ce qui a été fait jusqu’à présent. Ils ont droit à un avocat. Aujourd’hui, ils ne sont pas privés de leur droit d’avoir des soins et autres».

« La rencontre a été une rencontre de sincérité, on s’est vu, on s’est parlé et les messages ont été aussi clairs, tant de leur part que de la part du ministre de la justice. On ne peut pas quand même quel que soit ce qu’on a de griefs contre un magistrat, tenir des propos qui sont de nature à atteindre l’autorité judiciaire, je ne l’accepterai pas. Autant je dois me battre pour la protection des droits de l’homme, les droits de l’homme supposent aussi le respect de la loi, c’est ce que beaucoup ne comprennent pas aussi », a renchéri le ministre de la justice.

 

TAOB