Alors que la junte rassure que rien n’interdit à Cellou Dalein Diallo et à Sidya Touré de regagner le pays, les deux anciens premiers ministres du Feu Général Lansana Conté ne semblent pas convaincus.

Poursuivi par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée compte revernir au bercail si toutefois la justice s’engage à dire le droit au lieu de servir d’instrument.

« Je suis poursuivi par la CRIEF avec des charges extrêmement graves qui ne reposent absolument sur rien. J’ai des problèmes un peu avec la justice (…) mais croyez-moi, je vais rentrer en Guinée. Je ne peux pas vous donner une date, mais je ne peux rester éternellement en exil. Je vais rentrer. Je vais m’assurer que la justice dira le droit. Si c’est le cas, vraiment je n’ai rien à craindre aussi pour la maison à Dixinn que pour Air Guinée », assure Cellou Dalein Diallo lors d’un meeting Berlin (Allemagne).

De son côté, le président de l’Union des Forces Républicaines Sidya Touré entend prolonger sans arrêt son séjour à l’étranger.

Pour cet ancien premier ministre de Lansana Conté, sa situation et celle du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, n’est rien d’autre que de la persécution.

« Je considère que je suis en exil, je n’ai pas de maison à Conakry, vous voulez que j’aille où ? Il y a eu une tentative d’enlèvement contre ma personne le 16 octobre 2020. N’eût été la présence des femmes de Matam et de Kaloum qui étaient au nombre de 150, peut-être que je ne serai plus là. Quand je partais de Conakry le 3 mars, c’était dans l’intention de venir voir de quelle manière je pouvais trouver un moyen de me loger décemment. Mais l’ambiance qui a été développée pendant cette période, mon bureau politique m’a conseillé d’attendre de voir ce qui va se passer entretemps. J’estime qu’il y a quelque chose qui se passe qu’on n’arrive pas à comprendre et j’estime que c’est de la persécution », a expliqué Sidya Touré.

Aissata BALDE