A l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre, 11 accusés des 12 ont été présentés devant la juridiction Ad-Hoc. Il s’agit de l’ancien chef d’Etat Moussa Dadis Camara, Cécé Raphaël Haba, Marcel Guilavogui, Claude Pivi, Moussa Tiégboro CAMARA, Ibrahima Camara dit « Kalonzo », Aboubacar Diakité dit Toumba, Blaise GOUMOU, Mamadou Aliou Keita, Abdoulaye Chérif Diaby et Paul Mansa Guilavogui.
Selon l’ordonnance de renvoi, les mis en cause sont poursuivis pour des faits de « meurtres, assassinats, viols, pillage, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en dangers, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicités de ces infractions. Ce, Conformément aux dispositions des articles 207,208, 514, 333, 329 et suivants du Code pénal.
Selon le procès-verbal des magistrats instructeurs, Toumba Diakité soutient que ce sont les proches et gardes de corps parallèles de l’ex- chef de la junte Moussa Dadis Camara (comme Makambo, Claude Pivi et Cie) qui ont orchestré les événements du massacre du 28 septembre. D’après ses déclarations, il n’a pas assisté à la commission des crimes, mais reconnait s’être rendu au stade où dit-il avoir réussi à faire sortir les leaders politiques des lieux du massacre pour les transporter à l’hôpital.
Contrairement à cette version, des témoignages rapportent que l’ancien garde de corps de Moussa Dadis Camara était celui qui dirigeaient le commandement du contingent militaire qui a perpétré les crimes.
« Les militaires de la garde présidentielle ont commis des violences sexuelles sur les manifestantes et utilisé des armes dans leur appareil génital » a laissé entendre le magistrat à travers la lecture des témoignages d’une victime du nom de Madame Aïssatou BARRY.
Les victimes qui se sont constituées parties civiles, témoignent plus loin avoir été arrêtées au stade et conduites dans les Camps Koundara et Alpha Yaya Diallo où elles ont été torturées, violentées par les militaires de la garde présidentielle sous la supervision de Claude Pivi et ses hommes. Certains hauts responsables du CNDD dont Moussa Dadis Camara, Mamadouba Toto Camara, Aboubacar Toumba Diakité, Cécé Raphaël Hana, Marcel Guilavogui, Ibrahima Camara, Blaise Goumou et Cie étaient présents dans les garnisons militaires pour assister à la scène de leurs traitements inhumains, dégradants et cruels.
De nombreux autres accusés à l’image d’Alpha Amadou BALDE soutiennent être en congés le jour du massacre et d’autres à l’intérieur du pays. A en croire les déclarations transcrites dans le document de leur audition, ils auraient appris les tristes événements qui ont endeuillé le peuple de Guinée par médias interposés.
Après lecture des charges d’accusations et présentation de l’identité des présumés auteurs et complices du massacre du 28 septembre 2009, l’audience a été renvoyée au mardi,04 octobre à la demande des avocats de la défense.
A rappeler que dans cette affaire, les parties civiles sont Oury Baïlo Bah, Madame Aïssatou Barry et Cie, Ika de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation Guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), l’Association des Parents, Victime et Ami.e.s du 28 septembre (AVIPA).
TAOB