L’ancien garde du corps de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara poursuit sa ligne de défense ce lundi, 17 Octobre 2022.
A la barre, Marcel Guilavogui toujours nie les faits qui lui sont reprochés. Après les questions de la partie civile, il a fait face à la défense.
Pour le mis en cause, la version de Toumba est floue lorsque ce dernier dit dans son procès-verbal d’audition l’avoir vu tirer par derrière. C’est pourquoi ses avocats rappellent que le témoin Boubacar Thiam dit n’avoir « jamais vu un militaire sortir du camp militaire le jour du massacre » en répondant aux questions du juge d’instruction.
En répondant à l’une des questions de la défense, Marcel Guilavogui soutient:« seuls les éléments de Moussa Dadis Camara sont trimballés à la justice et non les éléments du Général Sekouba Konaté ».
Depuis l’enquête et l’instruction du dossier, on vous a montré la liste des victimes de violences sexuelles, d’assassinats, de coups et blessures, de vol à main armée ?
« Non !», dit Marcel Guilavogui pour répondre aux questions de Me Sidiki Bérété, avocat de la défense.
D’ajouter : « j’ai été interpellé le 31 MARS 2010 à mon domicile, six mois après les événements. Avec ma première arrestation, la gendarmerie m’avait signifié que j’étais arrêté pour rébellion. Une semaine après ma libération au PM3 comme il n’y a pas de preuve, sur instruction du général Baldé et du Général Nouhou Thiam, j’ai été et détenu au camp Samory Touré ».
Plus loin, c’est une autre révélation qui se fait entendre. L’accusé a avoué avoir été berné pour sacrifier sa maison afin d’obtenir sa liberté. « En 2015, la femme de Alhousseiny Makanera Kaké, ministre de l’information et de la communication à l’époque, Emilie avait promis de m’aider de sortir de la prison. J’ai vendu ma maison à 430 Millions GNF dans l’espoir de recouévrir ma libérté, mais en vain. Je n’ai obtenu qu’une liberté provisoire d’une semaine contre mon bien. J’ai fait trois mois de garde à vue, ce qui excède le délai légal de détention. Sous la contrainte avec l’effet de la maltraitance, j’ai été obligé d’obtempérer », s’est-il-défendu.
Sur les déclarations controversées du colonel Moussa Thiegboro Camara relatives à sa présence physique au stade le jour du massacre, il affirme que l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la lutte contre les crimes le banditisme, les crimes organisés et des services spéciaux dit des contre-vérités.
L’audience a été renvoyée au mercredi, 19 octobre prochain pour la suite des débats.
TAOB