« La CPI n’a pas vocation à devenir la plus haute instance judiciaire mais plutôt une plaque tournante pour la coopération et les échanges, et mon Bureau entend jouer son rôle pour traduire concrètement cette aspiration et lui accorder tout son sens ».

Cette déclaration est celle du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim A.A. Khan KC, tenue en marge de la présentation du Rapport annuel de son bureau, un rapport intitulé « Avènement d’un monde plus juste : un effort de tous les instants ».

Lisez plutôt son discours !

Aujourd’hui, mon Bureau présente son premier rapport annuel intitulé « Avènement d’un monde plus juste : un effort de tous les instants ». La publication de ce rapport est le reflet de mon engagement à accroître la transparence des activités de mon Bureau et à renforcer le dialogue avec les parties prenantes que la lecture du rapport pourrait intéresser, qu’il s’agisse des communautés touchées, des autorités étatiques, de la société civile, des organisations internationales ou de nos partenaires régionaux et internationaux.

 

Au travers de ce rapport annuel, nous entendons rendre compte des progrès accomplis, des difficultés rencontrées et de la stratégie mise en œuvre en fonction des priorités que nous nous sommes fixés. Cet exercice de réflexion nous a permis de dresser le bilan des initiatives entreprises et des événements survenus entre le début de mon mandat et la fin du mois de novembre 2022.

J’espère que cette publication permettra de mieux faire comprendre les activités qui ont été entreprises en exécution du mandat dont nous sommes investis ainsi que le changement institutionnel et culturel amorcé au sein de notre organisation. Sans être exhaustif, le rapport annuel couvre un large éventail de sujets tels que les efforts déployés pour mener encore plus d’activités sur le terrain, le recours aux technologies, la mise en place de partenariats avec la société civile, la réorganisation du Bureau et notre volonté d’insuffler plus de dynamisme à la complémentarité.

J’ai conscience que nous ne pourrons pas mettre en œuvre cette vision du changement positif si nous fonctionnons en vase clos. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, l’une des principales priorités de mon Bureau consiste à entretenir un dialogue plus soutenu avec l’ensemble de nos partenaires tels que les survivants, la société civile et les autorités nationales. La CPI n’a pas vocation à devenir la plus haute instance judiciaire mais plutôt une plaque tournante pour la coopération et les échanges, et mon Bureau entend jouer son rôle pour traduire concrètement cette aspiration et lui accorder tout son sens.

Ce rapport est le tout premier du genre à être publié par mon Bureau. Je ne doute pas qu’il serait possible d’en améliorer certains aspects et nous tenterons de le faire dès l’année prochaine. Cela étant, il s’agit là d’un effort sincère visant à améliorer notre visibilité auprès de tous nos partenaires afin qu’ensemble, nous puissions tenir nos engagements. Nous vous remercions de bien vouloir nous faire part de vos commentaires sur la façon dont nous pourrions l’améliorer.

Le travail assidu de l’ensemble du personnel de mon Bureau au cours des 18 derniers mois m’emplit d’espoir et d’optimisme mais je suis bien conscient qu’il reste tant à faire pour répondre aux attentes légitimes des survivants et des familles des victimes et que nous ne devons pas relâcher nos efforts. Nous poursuivrons dans la voie sur laquelle nous nous sommes engagés il y a un an et demi afin d’atteindre l’objectif que nous partageons : mettre un terme à l’impunité pour les crimes internationaux. Notre capacité à changer le cours des choses dans la vie des personnes qui nous accordent leur confiance et comptent sur nous permettra d’évaluer l’efficacité de notre action.

Nous continuerons à nous acquitter en toute impartialité et en toute intégrité du mandat qui nous a été confié, avec un dévouement et un respect sans faille, à chaque instant.

Source : CPI