Poursuivis pour les faits de « violence légère, destruction de biens et vol » au préjudice de Mathieu Béavogui, Martine Bidi Beavogui, Justine Voley Guilavogui et Pierre Koly Guilavogui devront répondre de leurs actes.
Dans cette affaire, Mathieu Béavogui, administrateur public, accuse son ex-épouse Martine Bidi Goepogui, de l’avoir frappé chez lui lorsqu’elle y est allée pour récupérer leurs enfants.
Pour la simple histoire, le couple ayant vécu ensemble pendant 10 ans a connu des tumultes en 2020. Le mari après son hospitalisation et traitement du Covid-19 trouve que sa femme a quitté son foyer. Malgré ses démarches en vain pour le retour de celle-ci, le problème de la garde des enfants se posera pluard.
Le dossier porté en justice, le tribunal de Mafanco a tranché en faveur de dame Martine. En appel, Mathieu a remporté le procès devant la Cour d’appel de Conakry. Contre toute attente, son ex-épouse aurait par la suite reçu une autre décision favorable du tribunal pour enfants. C’est dans ce contexte qu’elle décidera d’aller prendre les enfants chez Mathieu.
« J’étais au bureau, aux environs de 12 heures, l’école où étudient mes enfants m’a appelé pour me dire que 3 personnes sont allées là-bas pour chercher les enfants ; mais, qu’ils étaient violents. Donc, on leur a dit que les enfants n’y étaient pas. Mon épouse actuelle m’a appelé pour me dire qu’elle est allée chercher les enfants, mais qu’elle entendait derrière la cour du bruit, on dirait qu’ils sont venus prendre les enfants. Je lui ai dit de s’enfermer dans la maison, j’ai pris une moto pour y aller. Quand je suis arrivé, ils m’ont pris à partie. Ils m’ont roué de coups, insulté. J’ai demandé qu’on aille à la police ; mais, ils (Martine, Justine et Pierre) ont continué à me battre. J’ai dit à ma femme de ne pas ouvrir même s’ils me tuent. Après, j’ai réussi à m’échapper pour aller à la police, je suis revenu avec des policiers ; mais, on ne les a pas trouvés à la maison », a expliqué Mathieu Béavogui, le jeudi 9 mars devant le tribunal de première instance de Mafanco.
Abondant dans le même sens, Me Abdoulaye Bangoura, huissier de justice, dit également avoir été battu par les prévenus.
« On m’a appelé pour dire que Martine est allée à la maison pour récupérer les enfants. Lorsque je suis arrivé là-bas, j’ai pris contact avec le procureur spécial du tribunal pour enfant qui m’a demandé de faire le constat. J’ai commencé à prendre des photos, Martine est venue taper ma main et mon téléphone est tombé. J’ai essayé sans succès de la raisonner, mais elle n’a pas accepté. Elle est venue par derrière et elle m’a frappé avec un bâton, je suis tombé. Quand je me suis retrouvé, je n’ai pas vu mon argent (1 500 000 GNF) et mon téléphone », a-t-il indiqué.
De son côté, Justine Voley Guilavogui, la seule qui a comparu parmi les 3 prévenus (tous non détenus), raconte être allée au domicile de Mathieu sur la demande de sa copine Martine Bidi Goepogui qui est par ailleurs l’homonyme de sa dernière fille. Il s’inscrit en faux d’avoir exercé une quelconque violence : « On est allés au domicile de Mathieu, mais on ne l’a pas trouvé là-bas. On a tapé à la porte, mais personne n’a ouvert. Alors, on a appelé Mathieu et il est venu avec un monsieur. Le frère de Martine a présenté un document (qui serait la décision du tribunal pour enfant), mais il a dit qu’il n’était pas valable. Le frère de Martine l’a attrapé par la garde ceinture et il a appelé des jeunes pour faire sortir les enfants. Mais, je n’ai pas insulté ou frappé quelqu’un ».
Finalement, le tribunal a renvoyé l’affaire au 23 mars prochain pour la comparution de Martine Voley Guilavogui et Pierre Koly Guilavogui.
TAOB