Ousmane Diallo est le nom de la nouvelle partie civile qui a comparu le mercredi 5 avril 2023 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
En tant que partie civile, il a raconté sa mésaventure et évoqué la disparition de son neveu Mamadou Mika, après les douloureux événements du 28 septembre 2009.
« Je suis allé au stade dans la matinée du 28 septembre 2009 aux environs de 8 heures pour écouter les leaders des forces vives nationales. La tribune était pleine de manifestants. Les uns dansaient en ce moment et d’autres organisaient des carnavals et priaient en attendant l’arrivée des leaders des forces vives nationales. Quelque temps après le début des discours, nous avons entendus des tirs venant de partout. Dans la débandade, j’ai pu sortir du stade. Et en sortant, on m’a assommé d’un coup. Je suis tombé et je me suis blessé mais grâce à Dieu, je n’ai pas perdu connaissance. Tous ceux qui sortaient recevaient des coups », a témoigné la victime.
D’ajouter : « avant que je n’aille au village pour poursuivre mon traitement, on m’avait informé que le fils de mon grand-frère n’était pas rentré le jour du massacre du 28 septembre. Ils l’ont cherché partout, sans succès. Le petit Mamadou Mika partait à l’école le matin et à son retour, il allait au garage où il apprenait la mécanique. C’était l’unique fils de son père et de sa mère. Il était avec l’adjoint de son maître, Abdourahmane, au niveau des tribunes. C’est quand les tirs ont commencé qu’ils se sont séparés pendant qu’ils cherchaient à descendre. Par la grâce de Dieu, Abdourahmane est sorti du stade. Le jour où les autorités ont envoyé les corps à la mosquée Fayçal, son maître et l’ami de son père qui l’élevait, sont partis regarder si on pouvait le trouver, mais en vain ».
« Je suis là aujourd’hui pour demander justice en mon nom, au nom de Mika et au nom de toute la famille », a lancé Ousmane Diallo.
À suivre !
TAOB