Le procès dans l’affaire opposant le ministère public et Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC contre Ibrahima Naby Traoré, ancien commissaire spécial de l’Aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry s’est poursuivi le jeudi, 12 octobre 2023 devant le Tribunal de première instance de Mafanco. Débats du jour ont été orientés sur les réquisitions et les plaidoiries.

À sa prise de parole au titre des plaidoiries, Maître Salifou Béavogui de la partie civile, n’a pas tardé de demander au Tribunal de retenir le prévenu dans les liens de culpabilité afin de servir d’exemple aux autres policiers qui « ont pris pour habitude d’empêcher les acteurs sociopolitiques de sortir hors du pays pendant leurs missions à l’étranger, cela, sans aucune décision de justice ».

Parlant des préjudices subis, la partie civile a sollicité la condamnation de l’ex-commissaire de l’aéroport au paiement de 50 millions de francs guinéens.

Prenant la parole pour ses réquisitions, le substitut du procureur, a d’un revers de main, botter en touche les plaidoiries de la partie civile. Pour la représentante du ministère public, les faits dont il est question ne peuvent pas être imputés au prévenu. Puisque dit-elle, l’ex-commissaire spécial de l’Aéroport a reçu une réquisition d’interdiction de sortie de Ibrahima Diallo de la part du procureur de la république près le Tribunal de Dixinn. Et donc poursuit-elle, ce dernier était dans l’obligation d’exécuter l’ordre reçu.

C’est pourquoi elle a sollicité du Tribunal, de renvoyer le prévenu des fins de la poursuite pour délit non constitué.

Le représentant du ministère public a été suivie par l’avocat de la défense qui, à son tour, a sollicité l’abandon des poursuites contre son client pour délit non constitué. En outre, la défense a demandé au Tribunal de condamner Ibrahima Diallo à 1 franc symbolique pour avoir abusé de son droit de partie civile.

Après avoir entendu toutes les parties, le président du Tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 26 octobre 2023. Dans cette affaire de l’atteinte à la liberté individuelle et abstention délictueuse, des faits prévus et punis par les dispositions des articles 643 et 644 du Code pénal.

Daouda Yansané