L’étau se resserre autour de l’ex ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique après son limogeage.
Selon nos informations, Dr Mamadou Pethé Diallo a été mis aux arrêts par des agents du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie avant d’être conduit à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie nationale pour des faits d’enquêtes.
Dans la journée du mercredi 22 novembre 2023, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, instruit le parquet général d’engager des poursuites contre lui pour « corruption présumée, enrichissement illicite, concussion au préjudice de l’Etat ».
Alphonse Charles Wright indique qu’il a été porté à sa connaissance que Docteur Mamadou Pèthè Diallo, profitant de sa fonction ministérielle, a procédé dans le cadre de l’exécution de la Convention entre l’Etat guinéen et la Société ZMC signée en 2015 à des exonérations sous fond des présomptions graves de corruption, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.
En effet, selon le garde des Sceaux, il ressort de ladite convention que chaque paiement des factures, la société ZMC avait l’obligation de fournir au Ministère de la Santé les documents comptables à savoir une copie du bon de commande visée par la Direction nationale de Pharmacie et du Laboratoire, une facture certifiée par le Ministère de la Santé.
« Très malheureusement lesdits documents n’ont jamais été joints à la demande d’exonération et le bon de commande n’a jamais fait l’objet de validation pour des faits de corruption, de concussion et d’enrichissement illicite sans compter le détournement de deniers publics. Les mêmes pratiques sont répétées dans la concession de l’Hôpital Donka, EIFAGE où aucun contrat n’a été soumis.
Les mêmes faits de corruption sont révélés par des documents comptables portant l’acquisition des vaccins dans le cadre de la campagne de vaccination. Au regard de ces éléments factuels et tant d’autres, la poursuite judiciaire reste nécessaire pour élucider les faits précités et de situer le niveau de responsabilité de chaque acteur de la chaine en lien avec ces faits », a indiqué Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
TAOB