Le tribunal criminel de Kaloum a rendu son verdict ce vendredi, 24 mai 2024 dans l’affaire Mamadou Baïlo Diallo alias Guidhô Fulbhè contre l’État guinéen.
Exceptés les deux autres accusés en fuite notamment Mody Sory Barry et Alpha Barry, le juge Aboubacar Tiro Camara a ordonné l’acquittement des autres accusés pour tentative de complot contre l’État.
En revanche, Mamadou Baïlo Diallo alias Guidhô Fulbhè a été condamné à 2 ans de prisons assortie de 7 mois de sursis et au paiement d’une amende de 2 000 000 GNF pour avoir diffusé des vidéos propagandistes sur les réseaux sociaux.
Les 4 autres accusés notamment Mamadou Lamarana Guessé DIALLO, Alpha Abdoulaye DIALLO, Mamadou SOW et Mamadou Baïlo Baldé (le militaire) ont tous été acquittés pour tentative de complot contre l’État guinéen.
Quant aux deux autres prévenus en fuite, le tribunal les a condamnés à 20 ans d’emprisonnement ferme et a décerné un mandat d’arrêt international contre eux. Il s’agit d’Alpha Barry et de Mody Sory Barry.
Au sortir de la salle d’audience, les avocats de la défense se sont réjouis de la décision. Selon eux, le droit a été dit dans cette affaire.
De son côté, Guidho Foulbhè a formulé des réclamations contre l’Etat guinéen. Il dit avoir a été emprisonné sur de fausses preuves et il réclame un tracteur neuf, 500 millions de francs guinéens plus 5 tonnes d’engrais.
« J’ai été détenu pendant 18 mois et 5 jours. Les accusations portées contre moi se sont révélées infondées. Malgré cela, j’ai été condamné à 2 ans de prison assortis de 7 mois de sursis. Je remercie le bon Dieu. Aujourd’hui, certains se réjouissent de cette décision, tandis que les ennemis réagissent différemment. Dieu merci, j’ai reçu énormément de soutien de la part de mes proches et de ma famille. Nous avons été injustement emprisonnés et nous demandons réparation à l’État. Nous réclamons un tracteur neuf, 500 millions de francs guinéens et 5 tonnes d’engrais pour pouvoir cultiver la terre. C’est ce que nous demandons aux autorités actuelles », a déclaré Mamadou Baïlo Diallo à la presse.
TAOB