Après les avocats, les huissiers de justice ont également décidé de protester contre les violations des droits de l’homme en Guinée. Ce vendredi, 19 juillet, lors d’une assemblée générale extraordinaire, ils ont choisi de ne pas poser d’actes entre le 22 et le 31 juillet 2024.

« Nous sommes appelés à faire respecter non seulement les décisions de justice, mais également à les exécuter. Donc, il se peut que nous soyons également concernés. Raison pour laquelle nous avons décidé, à partir du 22 juillet jusqu’au 31 juillet 2024, d’observer le mot d’ordre de débrayage sur toute l’étendue du territoire », a déclaré Me Mohamed Mouctar Sylla, secrétaire général de la Chambre nationale des huissiers de Guinée, à l’issue de cette réunion.

Il a exprimé les préoccupations des huissiers face à la « violation répétée des droits de l’Homme, en particulier la question des enlèvements et des kidnappings qui fragilisent la confiance au sein du système judiciaire ».

D’ajouter : « Aucun huissier de justice ne va poser les actes, jusqu’à ce les choses soient claires pour nous et que nous soyons rassurés effectivement que les décisions vont être prises afin que la sécurité règne dans notre pays. Et qu’aucun acteur de la justice, aucun citoyen ne soit inquiété pour quoi que ce soit dans l’accomplissement, dans la légalité, de ses droits en vers non seulement les autres citoyens mais également envers les pouvoirs publics ».

Par cette action, les huissiers de justice dénoncent également les enlèvements reconnus en quelque sorte par le parquet général de Conakry des leaders du FNDC ainsi que des militaires Célestin Bilivogui et Moussa Cheick Soumah.

TAOB