BAADIKO

Après le débat autour de la constitution sur la nécessité de la tenue ou non d’un référendum en Guinée, les voix s’élèvent dans le camp présidentiel pour soutenir l’idée d’une révision de la constitution. Ces séductrices révisionnistes estiment que la constitution actuelle n’est pas l’émanation du peuple, puisque n’ayant pas été soumise à un référendum.

C’était au cours d’une conférence autour de la constitution à laquelle il a pris part le weekend dernier, le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) a mis l’occasion à profit pour répondre aux pourfendeurs de la constitution.

 « Dire qu’une constitution qui n’est pas adoptée par un référendum n’est pas valable, c’est mal connaitre l’histoire universelle de la démocratie », indique Baadiko Bah

Baadiko Bah demande aux pourfendeurs de cette constitution de dire à l’opinion en quoi elle dérange.

Pour cet ancien candidat à la présidentielle de 2010, la constitution n’est pas problème dans notre pays. « C’est son inapplication. La plupart de ses dispositions sont violées par les autorités actuelles. Le problème, ce n’est pas le texte. C’est le fait que les dirigeants le piétinent. Ils la rejettent et ne la respectent pas. On nous dit que le peuple n’a pas été consulté par référendum, que c’est un texte adopté par le Conseil national de la transition. Pourtant, la Guinée n’a jamais connu une assemblée aussi représentative que le CNT où les conseillers ont discuté pendant longtemps avant d’amender la loi fondamentale de 1990 », explique M. Bah.

Il rappelle que par le passé, le président Lansana Conté avait fait un coup d’État constitutionnel en faisant adopter une révision de la loi fondamentale de 1990 par moins de 20% de la population pour s’accorder une présidence à vie.

M S