La décision unilatérale du gouvernement d’augmenter le prix du carburant n’a pas fait des heureux au niveau des syndicalistes et certains membres de la société civile.
Ce lundi 2er juillet 2018, une réunion de concertation sur ce sujet s’est tenue à la bourse du travail à Kaloum.
Devant des centaines des syndicalistes, Elhadj Amadou Diallo, secrétaire général de la confédération nationale des travailleurs de Guinée a dit que le syndicat est catégoriquement opposé à cette décision du gouvernement : « C’est cette augmentation brutale que le gouvernement vient de fixer. C’est avec une surprise que nous avions appris cette nouvelle d’augmentation à travers la RTG et autres médias que le prix du carburant (gasoil et essence) passe de 8000 GNF à 10.000GNF. Comme c’est un prix unilatéral, le syndicat et le patronat ne sont pas associés, nous ne sommes pas d’accord ».
« Nous demandons au gouvernement que le prix revient à 8000 GNF dès maintenant. Nous donnons un délai de 72heures au gouvernement avant d’entamer toute idée de grève dont réclame la majorité des syndicalistes présents à cette réunion », a-t-il prévenu ajoutant : « conformément à l’accord de 2016, nous allons revenir autour de la table pour des négociations si c’est nécessaire ».
Louis M’bemba Soumah, secrétaire général de l’USTG déclare : « Ce pays là nous appartient et on ne laissera personne venir nous appauvrir. Nous ne sommes pas d’accord à ce prix que le gouvernement veut nous imposer ».
Au moment où nous allions sous presse, une réunion restreinte concernant les secrétaires généraux des centrales syndicales se tient pour déterminer s’il y’aura grève ou pas dès ce lundi.
Daouda Yansané