En dépit de l’annonce du Gouvernement d’ouvrir des discussions avec l’ensemble de ses partenaires sociaux sur les mesures d’accompagnement, les syndicats des travailleurs (CNTG et USTG) ont maintenu leur mot d’ordre de grève générale de trois jours pour exiger du Gouvernement le maintien du prix du carburant à huit mille francs guinéens.
« Des discussions vont démarrer dès demain (mercredi 04 juillet, ndlr) à 10h au Ministère du Travail avec les partenaires sociaux sur les mesures d’accompagnement », a annoncé le mardi 3 juillet 2018, le ministre du Travail, Lansana Komara au cours d’une conférence de presse conjointe avec trois autres membres du Gouvernement directement concernés.
Au regard de la situation qui prévaut, force est de reconnaitre que l’appel du Gouvernement n’est pas entendu par les travailleurs tout secteur confondu. La grève générale qui a démarré ce mercredi 04 juillet 2018 avec l’aide de l’appel de la société civile à une journée ville morte est suivie dans plusieurs secteurs de l’économie guinéenne.
Dans les préfectures de Dubréka et Coyah, transports, banques et commerces sont totalement paralysés avec des violences à plusieurs endroits.
Au moment où nous allions sous presse, la situation était chaotique sur la route le Prince qui termine à Kagbelen, dans la commune urbaine de Dubréka, en passant par les quartiers chauds de Bambéto et Cosa (Ratoma). Des enfants de moins de dix ans règnent en maître. Aucun automobiliste n’ose s’y aventurer. Même les motocyclistes ne sont pas épargnés par cette paralysie de la circulation.
Heinan Condé