Dans le quartier de la Camayenne dans la commune de Dixinn, un certain Mohamed Cheick Sylla aurait donné la mort à son frère de lait à l’aide d’un couteau de cuisine. Les faits auraient eu lieu la nuit du dimanche, 4 août, mais nous ne l’avons appris qu’au milieu de cette semaine. Selon les informations recueillies sur place, une affaire d’argent serait à l’origine de ce drame.
Interrogée par notre reporter, Zenab Camara l’épouse de la victime est largement revenue sur les faits. « C’est au carrefour que je me suis séparée avec mon mari qui partait au bar café. À mon retour à la maison, j’ai trouvé son frère Cheick arrêté devant la porte de la terrasse. Vu la façon dont il était positionné, je l’ai contourné en passant par la seconde porte pour rentrer dans ma chambre. Cheick était toujours arrêté là. Par la suite, je suis ressortie de la chambre pour prendre les habits qui étaient accrochés à la terrasse. Quand je suis sortie, il a profité de mon inattention pour rentrer dans ma chambre car la porte était ouverte. Quand je me suis retournée, je l’ai vu arrêté, j’ai eu peur parce que je ne m’attendais pas à le voir dans notre chambre. Après tout je me suis dit qu’il était venu chercher une cuillère comme d’habitude pour aller prendre son repas. Je lui ai quand même demandé qu’est-ce qui n’allait pas. Il m’a dit : Tu le sauras tout de suite. Ton mari a mon argent, s’il ne me le donne pas je vais te tuer ainsi que tes enfants.
Je n’ai pas pris cette menace au sérieux parce que c’est quelqu’un qui rentre souvent ivre. J’ai essayé de le convaincre afin qu’il parte se coucher en l’assurant que son grand frère allait lui remettre son argent le matin ou moi-même j’allais le faire à sa place. Ce qu’il a refusé en me disant : je verrai s’il blague.
Vu son insistance, j’ai fait appel à mon mari. Quand mon mari est venu, il s’est jeté sur lui. Ils ont commencé à bagarrer devant les autres membres de la famille et les voisins. C’est au cours de cette bataille rangée qu’il a sorti le couteau qu’il gardait par devers lui, pour l’enfoncer dans le ventre de mon mari.
Suite à ce coup de couteau, mon mari s’est assis par terre et m’a dit : Je saigne, il m’a poignardé. Voyant qu’il saignait, j’ai tiré un pagne pour en faire un garrot. J’ai pris un taxi pour l’amener à l’hôpital. A part hadja, personne dans la cour, ne m’a aidé », a témoigné la jeune veuve.
« Moi je n’étais pas là. On m’a appelé pour m’informer par rapport au meurtre du jeune par son petit frère de même lait. Quand je suis venu, j’ai demandé des renseignements. Ils m’ont parlé de deux cas: problème d’argent et de maison. Mais pour finir on a compris que c’était un problème d’argent.
Avant çà. Je le dis en haute et intelligible voie, le petit avait prémédité de tuer son frère depuis que leurs parents vivaient. Un jour, leur maman était venue m’informer que le nommé Cheick dit que si son frère ne le laisse pas tranquille, il va prendre un couteau pour le poignarder.
Et le jour où le drame a eu lieu, d’après ses amis, il est descendu d’abord au bord de la mer. En remontant, il a dit à ceux-ci, qu’il va tuer son frère. Et quand il est revenu il l’a fait.
Partant de cela mes deux chef de secteur qui sont là, l’on pris pour l’envoyer à la DPJ », a confié pour sa part, Ibrahima Kalil Soumah chef de quartier de Camayenne.
« Je lance donc un appel aux autorités de venir assainir le quartier Camayenne. Les jeunes mal sains drogués, il y en n’a plein. C’est ici que je vois des jeunes arrêter devant leur maman et leur papa en train de fumer du chanvre indien. C’est déplorable. Les autorités doivent affecter des agents à tous les quartiers. Même si c’est 20 agents bien formés, les quartiers seront tranquilles. Mais si on laisse les chefs de quartier à l’abandon, ce n’est pas bon », a-t-il lancé en direction des autorités gouvernementales, pour terminer.
A noter que le défunt a laissé derrière lui une veuve et des jumelles.
Mariama Conté