Les forces sociales de Guinée comptent ester en justice contre le Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Général Bouréma Condé. Elles accusent ce membre du gouvernement de Dr Ibrahima Kassory Fofana de restreinte les droits et libertés fondamentaux des citoyens.
Reproché d’avoir interdit illégalement les manifestations des forces sociales, le ministre Bouréma Condé est visé par une plainte de la société civile après le gouverneur de la ville de Conakry Mathurin Bangoura.
Selon le président de « Balai Citoyen » Sékou Koundouno , les forces sociales dont il est membre vont se faire entendre par la voie légale. Car, dit-on nul n’est au dessus de la loi.
« Le Gouverneur de la ville de Conakry est cité à comparaitre le 31 juillet 2018 à 10 heures au niveau du tribunal de première instance de Kaloum, afin qu’il nous explique sur quel texte de loi il s’est fondé pour annuler nos autorisations de marcher au niveau des collectivités de Matoto, de Matam et Dixinn. En ce qui concerne le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation la même procédure sera intentée contre sa personne. Nous allons passer à l’offensive », annonce Koundouno Sékou, membre des Forces Sociales de Guinée.
Toutefois, cet acteur de la société civile nous confie dans la presse la détermination des forces sociales à poursuivre ses manifestations jusqu’à la satisfaction de ses revendications relatives au maintien du prix du carburant à 8.000 GNF le litre : « Nous appellerons au peuple de Guinée dans les jours qui suivent, nous allons écrire aux autorités, nous allons continuer à marcher, parce que ce n’est pas face à une interdiction illégale que nous allons essayer de se plier ».
« Nous mènerons toutes les actions citoyennes possibles afin que l’Etat fléchisse sur sa décision. Le seul point que nous avons à l’ordre du jour c’est le carburant à 8 000 GNF », précise Sekou Koundono.
Thierno Amadou Oury BALDE