Le Premier ministre poursuit ses rencontres avec les acteurs politiques et sociaux du pays. Après les présidents des Institutions de la République, certains leaders politiques, Ibrahima Kassory Fofana a reçu le mercredi, 18 septembre, un premier groupe d’acteurs de la Société civile.
Il s’agit de l’Alliance pour le Renouveau National ‘’ARENA’’, la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile ‘’CONASOC’’ et le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne ‘’CNOSCG’’.
Comme indiqué par le Président de la République, les échanges ont porté sur l’organisation des législatives et la question de la nouvelle constitution qui polarise les débats depuis un certain temps.
Au sortir de cette rencontre, le Président de l’Alliance pour le Renouveau National a confié à la presse qu’en se prononçant sur cette question de nouvelle constitution, il a été clair avec le Chef du Gouvernement. « Nous avons dit que nous n’avons ni avant-projet, ni projet. (…nous attendons de voir de quoi il s’agit », a rapporté Sékou Koureissy Condé pour qui la consultation est une marque de considération.
« Notre souci et notre souhait est que la Guinée se dote d’un conseil de dialogue permanent qui puisse affronter toutes les questions d’intérêt national », a conclu le président de l’ARENA.
Pour sa part, le Président de la CONASOC dit avoir signifié au Premier ministre que sa coalition fait partie des premières organisations de la société civile, à dire que la constitution dans sa forme actuelle présente des lacunes.
« Toutes les constitutions, à travers le monde, ont connu la participation du peuple, à part la République de Guinée qui n’a pas soumis à l’approbation de son peuple la constitution. Si le peuple n’a pas été consulté, cela signifie qu’il y a une grave erreur qu’il faut corriger, en proposant une nouvelle constitution », a expliqué Mamadi Keita,
Abordant la question de l’organisation des législatives, le Président de la CONASOC a d’abord invité la CENI à mettre les bouchées doubles pour tenir la date indiquée, avant d’exhorter la mouvance et l’opposition à se mettre autour de la table pour trouver un consensus.
De son côté, le Président du CNOSCG a dit avoir rappelé qu’au lieu que les acteurs s’enlisent dans un débat, ils doivent plutôt se concerter pour achever les agendas électoraux qui n’ont toujours pas abouti.
Pour Dr Dansa Kourouma, le CNOSCG est d’accord pour que les élections se tiennent cette année, pour permettre à l’Assemblée nationale d’être légitime afin de discuter de certaines questions de la nation. Mais Dansa Kourouma s’est montré préoccupé par un certain nombre de chose, la concomitance entre la période de révision exceptionnelle du fichier et la période de révision normale du fichier notamment.
Par rapport à la nouvelle constitution, Dansa Kourouma dit avoir rappelé au Premier ministre que le CNOSCG doit être distant de la politique politicienne pour pouvoir traduire l’expression légitime des populations. C’est pourquoi, le CNOSCG a formulé des questions dont, entre autres : ”en quoi ces consultations sont-elles représentatives de l’opinion du peuple; que reproche-t-on à l’ancienne constitution et en quoi porte-t-elle préjudice au fonctionnement normal de l’Etat?
Enfin, la Coalition ”Ma Cause”, par la voix de son Président, dit avoir précisé à l’attention du Premier ministre que la valorisation et la légitimité de la gouvernance, résident dans les élections!
Alhassane Camara souhaite donc la tenue des élections le plus tôt possible, en respectant les règles de l’art et dans la plus grande transparence, et tous les acteurs du processus doivent y prendre part. Il s’agira pour eux de contribuer à la sensibilisation pour que ces élections, qui doivent se tenir à la date indiquée, se tiennent avec l’affirmation où la confirmation de la CENI des conditions nécessaires réunies pour une transparence du scrutin.
Sur la question de la constitution, le Président de la Coalition “ma Cause”, dit avoir signifié au Premier Ministre que le débat autour de la constitution aujourd’hui en Guinée, a été évoqué par la coalition ”ma Cause”. Selon lui, cette constitution fait face à des problèmes qu’il faut régler car, l’intérêt des citoyens et des institutions prime.
A rappeler que la CENI s’est engagée à organiser les législatives le 28 décembre prochain.
MC