Conakry, le 19 septembre 2019 – Dans le cadre des consultations nationales, le Premier ministre, Chef du Gouvernement continue de recevoir les acteurs de la société civile. Ainsi, après l’ARENA de Dr Koureissy Condé, la CONASOG de Mamadi Keita et le CNOSCG de Dansa Kourouma, c’est au tour du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires ‘’ REFMAP ’, la Plateforme nationale de participation et d’initiative citoyenne ‘’PENAPIC’’, la Convergence des Jeunes Leaders pour la Paix et la Démocratie ‘’CoJeLPaid’’ et le Mouvement pour l’Engagement et le Réveil Citoyen ‘’MERCI’’ d’être reçus ce jeudi.
Au sortir de la rencontre, la Présidente du REFMAP, Dr Makalé Traoré a mentionné qu’il est indéniable qu’une constitution ne soit pas figée, c’est pourquoi elle peut être adaptée voir changée. Selon elle, il est plus que normal d’organiser les élections dans un pays, mais, ajoute-t-elle, l’on doit se poser la question sur les conditions d’organisation d’une élection, sur la nécessité et l’opportunité de l’adaptation ou du changement d’une constitution en toute circonstance. Dr Makalé Traoré a, par ailleurs, exhorté le Premier ministre et son gouvernement à prioriser la paix et la quiétude sociale en Guinée.
Pour sa part, Sékou Ahmed Traoré a, au nom de la Plateforme nationale de participation et d’initiative citoyenne, indiqué que la constitution dans sa forme actuelle ne prend pas en compte les préoccupations des citoyens, d’où la nécessité d’une nouvelle constitution pour prendre en compte les avis du citoyen.
Pour Abdoulaye Sacko, Président du Réseau CoJeLPaiD, si son organisation apprécie avec intérêt l’annonce de la tenue des législatives, il est cependant important de levé certaines préoccupations entre autres : les mesures techniques entreprises par la CENI sont-elles suffisantes, pour éviter les mêmes violations des droits commisses lors des élections locales, quel est le niveau d’application des recommandations de l’audit du fichier électoral, quelles sont les activités déroulées par la CENI depuis la dernière activité de Kindia, au cours de laquelle elle a annoncé 235 jours pour pouvoir aller aux législatives, qu’est-ce qui garantit que la division manifestée publiquement par certains commissaires de la CENI autour de la date du 28 décembre ne se répercutera pas sur le déroulement normal du calendrier électoral.
Sur la question de la constitution, le CoJeLPaid, estime que si la question sur l’opportunité d’une révision constitutionnelle se pose, le réseau ne saurait s’y opposer s’il s’avère nécessaire et techniquement tenable, avec n’importe lequel des deux modes d’adoptions référendaire ou législatif dans la mesure où tous les constitutionnalistes sont d’accord sur son caractère légal.
La Cellule de Communication du Gouvernement